Voici une peinture visionnaire, entre intériorité visible et extériorité invisible…
L’univers pictural de Valentine Atah permet l’émergence de la présence, de l’être intime où rien n’est anecdotique. En permettant le passage de l’invisible vers le visible et l’entrée des mondes dans le monde, la peintre offre la possibilité à une nouvelle structuration picturale d’exister.
La fragmentation de l’espace, qui apparaît au sein de la composition de ses toiles, souvent vécue dans la postmodernité comme une impasse, est ainsi dépassée. La peinture de Valentine Atah regroupe un monde émietté dans une unité psychique solide. Ce n’est plus un monde fragmenté qui s’offre au spectateur mais c’est le dépassement de celui-ci. C’est la fragmentation elle‑même qui permet la découverte de la diversité des mondes existants et possibles. Cette nouvelle structure n’oppose plus l’ancien au nouveau, la lumière à l’obscurité, le rationnel à l’irrationnel, le verbe au silence. C’est la dimension du vinculum.
Valentine Atah permet au travers de son œuvre une nouvelle compréhension de notre monde au travers de la juxtaposition de différents mondes. Le monde vécu sous l’angle de la pluralité n’est alors plus vécu comme une réalité déstabilisante mais comme un univers unifiant. Un monde où la contradiction n’existe plus, un monde où l’impasse postmoderne est dépassée par une nouvelle modernité.
Vivre avec une œuvre de Valentine Atah, c’est accrocher à son mur une porte exceptionnelle de présence permanente.